Encore quelques trouvailles aux puces du Dimanche, il ne faisait pas très beau mais les exposants étaient nombreux, j'aime bien trainer sans savoir ce que je vais trouver.

. Un moulin à café un peu encombrant et lourd, j'en ai  déjà un qui vient de chez la grand mère de Bruno, celui là est plus ancien, intéressant que j'ai nettoyé à l'huile et au citron pour enlever la rouille, en fait, j'allais là-bas quand même pour dénicher une bassine à confiture, pour mes filles mais non,  c'est partie remise, j'ai trouvé par contre, deux fioles ou carafes pour  l'huile et le vinaigre un peu désuettes, mais assez jolies en cristal de bohème. Bien-sûr, c'est toujours à petit prix et  j'en conviens, ce n'est pas très utile!!!!

  !

Je vous parlais dans un précédent article de ce haut lieu du Languedoc où je vais exposer humblement mes toiles. Il faut savoir que cet endroit me parle depuis très longtemps, je suis très sensible à ce lieu et c'est un honneur que les propriétaires me font, je suis toujours bien accueillie. Et surtout je ressens là des émotions que je ne ressens pas ailleurs et je ne suis pas la seule dans ce cas .

D'abord il y a le cloître, et l'église, magnifiques, enfin le site préhistorique , Tout cela dans un environnement où la nature s'épanouit pleinement. L'ordre de Grandmont rappelons- le est le plus sévère, le plus pauvre du Moyen-Age, le plus bas de l'echelle sociale, le plus original aussi. Son originalité en fait c'est sa simplicité, la petitesse et le dépouillement extrême du monastère. Il doit être le reflet de la pauvreté et de l'humilité imposées par la règle. La règle imposait la solitude absolue , le refus de toute fonction paroissiale et toutes les maisons étaient fondées le plus souvent dans des endroits déserts au milieu des bois qui constituaient un enclos naturel . Le jeûne et le silence étaient rigoureux et à la pauvreté individuelle s'ajoutait la pauvreté collective. Les moines de Grandmont ne possédaient rien mais s'ouvraient à tous et à tout. D'ailleurs ils avaient la faveur des simples, voilà pourquoi ils étaient surnommés les bonhommes à ne pas confondre avec les Cathares qu'on appelait les parfaits..Ils ne devaient ni s'agrandir ni s'enrichir de biens. Cet esprit d'humilité  poussé à l'extrême fait sûrement que cet ordre n'a pas eu la diffusion européenne des Cisterciens qui eux par contre, malgré leur austérité proche des grandmontains possédaient, s'agrandissaient; ils récupéreront une grande partie des moines de Grandmont.

L'édifice lui-même reflète vraiment la pensée de l'ordre.L'architecture de Grandmont est simple, la Celle ne devait recevoir qu'un petit nombre de moines (12). Il n'y a pas de décor, ni sculpté ni peint, le décor est assimilé à une parole humaine vaine. L'église simple est d'une extrême beauté, très pure, à une seule nef terminée par une abside semi-circulaire au chevet. Le chevet est percé de trois fenêtres," un triplé "comme chez les Cisterciens. Pas de décor, un simple décrochement au niveau de la voûte avec une acoustique merveilleuse, on y écouterait volontiers de la musique plutôt des chants grégoriens, normal, toutes les prières étaient chantées. 

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C'est la grande préparation des quelques victuailles à emporter pour les marins: Bruno, Pierre,Jean-Claude, et Christofer. Vu que je ne suis pas du voyage en mer, et c'est très bien comme cela, j'ai voulu quand même préparer, une petite douceur pour le début du voyage, qui doit les emmener  d'abord vers la  Corse, et ensuite la Sardaigne et l' Italie.

Mon plat, au cas où vous ne l'auriez pas  deviné est un clafoutis aux cerises, cerises apportées par  Solange une amie avec qui nous faisons des échanges de fruits pour les confitures.

De son côté, la femme de Pierre, un des autres marins,  prépare un taboulé et une quiche, ils ne sont quand même, pas trop malheureux, ces hommes qui ne pensent plus qu'à ce voyage depuis un mois, ils se sont, bien-sûr, occupés à remplir les coffres du bâteau de nourriture de vin et d'eau!! plus de vin! !Voilà et Bon vent! d'ailleurs il en est prévu du très fort, un vent du Nord pour le départ du 1er Juin... Je suis donc très contente de ne pas y aller!!!. Et moi voilà ce qui m'attend !Vous voyez ce que je veux dire!

Et moi je préfère le vent dans les oliviers!.

Très belles photographies d'Eve

Dur, dur, ce travail que je me suis donné! .Matisse écrivait ceci à propos de la couleur, phrase rapportée par le poète Aragon en 1971:

" Je ne peins pas les choses mais les différences entre les choses " et cette reflexion,toujours présente en moi quand je fais de la peinture, me semble primordiale pour restituer des sensations, sauf quand" les choses ", ici, par exemple se ressemblent tellement, dans les tons  et la lumière que c'est une véritable épreuve, j'avance petit à petit, je souffre car ces matières différentes bois et tissu, veulent  chacune prendre le dessus, ne vous en faites pas ma souffrance est agréable car je veux y arriver! Jéxagère bien-sûr!!

Quel beau programme, il faut le reconnaître!.

J'adore faire, des petits plats, avec des recettes nouvelles ou pas, j'aime aussi les beaux cahiers avec des recettes écrites de la main de gens que j'aime .J'avoue que j'achète parfois des revues de cuisine, je trouve que cela donne des idées de plats variés, mais je ne me sers pas trop d'internet car j'aime voir, l'image, la couleur, la présentation etc.. tout cela permet bien-sûr, de ne pas dépenser trop d'argent pour se nourrir comme nos grands mères le faisaient autrefois. Ces idées de babacool où l'on fait tout soi-même, enfin beaucoup de choses, ont, ces vingt dernières années été tournées en dérision, nous étions vus comme des "soixantehuitards" et en plus attardés, pas dans le coup, on se démarquait parce que cela voulait dire aussi, que  nous n'avions pas assez d'argent pour le faire faire par les autres ou pour acheter tout fait, enfin que l'on avait si peu les pieds sur terre!

Alors, on a résisté, bricolé, travaillé, heureux des résultats, la maison: quel bel effort! et puis, on s'est mis à acheter quand même, à consommer, nous aussi, on s'est fait un peu avoir, mais pas jusqu'à oublier certaines valeurs.  

.Nous avons gardé ce livre qui s'appelle ainsi:" Faites tout vous même", livre babacool par excellence des années 70, c'était notre bible, je ne vous mens pas, avec le recul, aujourd'hui, nous trouvons cela un peu ridicule: conserves, tricot, tissage, empaillage de chaises, peinture sur bois, restauration, nous avons tout fait, etc..  nous ne nous sommes jamais séparés de ce livre,et en fait aujourd'hui, on doit être encore plus attardé puisque on y revient, retraite oblige, je refais des confitures et même de vieux garçons!, des conserves, c'est reparti, alors ce livre?, il mérite bien la photo dans mon blog, qu'en pensez-vous? Bien que dépassé, il reste pour nous, un symbole des années 70 et de notre jeunesse!. Nous rêvions, certes, mais nous faisions, nous agissions, nous nous engagions corps et âme, dans nos travaux. Et ça continue, même si nous peinons un peu. Depuis ce temps... c'est vrai... Tout a changé.

Normal, mais tristesse tout de même , l'argent est devenue aujourd'hui, pour beaucoup hélas, la seule valeur reconnue en ce monde, Sarkozy, ayant été, tout à fait dernièrement, un moteur efficace de cette pensée, mais aussi, seconde valeur inculquée dans la tête des gens, tout aussi importante  que l'argent, le paraître, montrer aux autres qu'on a bien réussi parce qu'on a chez soi, toutes les dernières trouvailles , et" les autres" dans tout cela?, ceux qui n'ont pas grand chose  je crois qu'on les a un peu oubliés et que s'est installée une certaine indécence" à posséder", ajoutée à " l'indifférence," voilà, c'est ainsi! moi je ne peux pas faire abstraction de ceux qui sont dans la misère matérielle et morale . Ne consommons pas trop et limitons les dégâts, partageons comme on peut, faisons, inventons, créons !!! cela peut procurer du plaisir et de l'énergie.

.J'espère qu' on  reviendra à plus de sagesse, ne pas consommer plus qu'il ne faut, et s'occuper à des choses saines et agréables pour l'esprit et le corps. Aie, qu'est-ce qui m'arrivel

Je suis  pour ma part favorable à la croissance mais pas n'importe quelle croissance et vers des choix qui améliorent" le bien-être" d'un plus grand nombre de gens "Vivre autrement", c'est cela le changement pour moi et pour les autres.

je rêve encore?, peut-être!

" Et vous les riches, vous vous êtes humainement appauvris en devenant plus riches que les autres, il vous faut réfléchir et arrêter de croire au développement sans limites!"

Après ces reflexions et pour nous détendre, passons aux choses sérieuses. voici la recette des aubergines à la menthe, c'est très facile et rafraîchissant.Vous épluchez des aubergines et vous les faites cuire à la vapeur. Une fois égouttées vous les disposez dans un large plat de préférence joli et vous les coupez en lamelles que vous disposez les unes à côté des autres .Ensuite vous pilez de l'ail, de la menthe avec de l'huile d'olive, du sel et du poivre et vous recouvrez vos aubergines avec cette préparation ! tenir au frais pendant deux heures, vous verrez, c'est délicieux.

Enfin voilà Bruno avec les résultats de son travail au jardin (fraises, petits pois, salade, cerises), avec le visage un peu fatigué car lui aussi souffre d'une bronchite!