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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 13:24
Courbet à la prison St Pélagie à Paris, 1871,musée d'Ornans.L'homme au chien noir, Ornans, 1819
Courbet à la prison St Pélagie à Paris, 1871,musée d'Ornans.L'homme au chien noir, Ornans, 1819
Courbet à la prison St Pélagie à Paris, 1871,musée d'Ornans.L'homme au chien noir, Ornans, 1819

Courbet à la prison St Pélagie à Paris, 1871,musée d'Ornans.L'homme au chien noir, Ornans, 1819

les amants dans la campagne,1844, musée des Beaux-arts de Lyon.L'homme à la ceinture de cuir,1877, Orsay
les amants dans la campagne,1844, musée des Beaux-arts de Lyon.L'homme à la ceinture de cuir,1877, Orsay

les amants dans la campagne,1844, musée des Beaux-arts de Lyon.L'homme à la ceinture de cuir,1877, Orsay

Je vous montre pour commencer ce deuxième billet, un tableau de 1871 à la fin de sa vie donc à la prison de Ste Pélagie à Paris où il est emprisonné  6 mois, pour son engagement.Cela fera partie de sa vie.

 Elu de la Commune, il participe au déboulonnage de la colonne Vendôme, "monument dénué de valeur artistique dira t-il perpétuant par son expression les idées de guerre et de conquête qui étaient dans la dynastie impériale mais que réprouve le sentiment d'une nation républicaine".Courbet ne fait qu'assister à cet évennement en début mai 1871, fin mai quand la Commune est écrasée , il est effectivement traduit devant le conseil de guerre siégeant à Versailles et emprisonné.On en reparlera!

Courbet est né le 10 juin 1819 à Ornans dans le Doubs.On a souvent dit qu'il était né, peintre.Je crois que dans sa vie comme dans son oeuvre et cela peut aider à  découvrir son parcours d'artiste sans réduire ni l'homme ni l'oeuvre, on peut y voir deux périodes

Le Courbet jeune et fier, inconnu et qui veut la gloire, c'est sa période romantique de 1843 à 1850, avec ses états d'âme de grâce, de peur, de folie ,mais toujours étonnant de talent

et le Courbet reconnu s'affirmant comme un maître incontesté d'un réalisme tout particulier, étiquette dont il n'avait pas conscience et qu'il réfutait même,un réalisme cependant jamais vu, social et démocratique, moderne, qui donnera des idées plus tard à d'autres peintres comme Manet

Un Réalisme directement inspiré de ses sens 

Pour comprendre et entrer dans le monde Courbet, il n'y a qu'à regarder ses auto-portraits, tous fameux et célèbres et surtout se laisser envahir par cette image d'un homme beau, jeune, et fier comme celui de l'homme à la pipe de 1844 à Orsay aujourd'hui,  ou l'homme au chien noir à Ornans de 1819, ils le décrivent mieux qu'un discours, tel qu'il se sentait, tel qu'il voulait qu'on le regarde, venant de sa province, prêt à tout pour réussir à gagner la bataille, car il part en peinture comme en guerre, comme Don Quichotte,vers ses rêves.Il aimait se montrer certes mais peut-être par angoisse plus que par satisfaction, une angoisse qui atteindra parfois la Frénésie.

Sur plus d'une quarantaine d'autoportraits, la plupart furent peints au début de sa carrière dans les années grises, c'est à dire entre les premiers et les brefs succès de 1843 et les débuts d'une gloire qui semble apparaître vers les années 1850.

Courbet était un grand admirateur de l'école paysagiste de Barbizon, dite encore de Fontainebleau, à l'origine comme vous le savez de l'impressionnisme.

Il fréquente les mêmes sites que Millet ou Rousseau mais Courbet se veut à part , il ne sait pas encore où mener son chemin, la nouveauté lui plait et il est prêt à la devancer.Son orgueil naïf et monumental fait de lui quelqu'un qui déborde de toute part, très sensuel, très physique, très artiste.

D'ailleurs dès qu'il nourrit la certitude d'avoir trouvé un peu sa voie il cesse de se portraiturer.Il le fera de temps en temps et c'est dommage car il a ce don  de portraitiste:

le sens profond d'une présence physique comme dans"l'homme au chien.Il se montre imberbe assis à contre jour contre un rocher ou romantiquement profilé contre le visage pâle d'une femme dans"les amants"ou debout accoudé à la façon du quattrocento italien, les yeux bordé de longs cils, un pouce passé dans la ceinture de cuir....Courbet se donne toujours le premier rang, il faut qu'il occupe la scène.Il doit gagner  des batailles contre la barbouille bourgeoise ou antiquisante des salons;Il est simplement en route vers la gloire et personne ne peut l'arrêter

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