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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 17:00

Le séjour de deux mois que Gauguin fait à Arles; à la fin de l'année 1888, fut riche en émotion comme vous le savez.Malgré cela et malgré l'intensité de ses rapports avec Van Gogh qui resteront gravés en lui jusqu'à sa mort.Ce séjour ne le détournera que très peu du but qu'il s'était fixé.Après, comme avant, il continuera sa recherche, celle, basée sur une synthèse d'une forme d'une couleur, ne considérant que la dominante, pour suggérer, exprimer. ses émotions

.En Arles, dans la fameuse maison jaune, les deux hommes, l'un volcan, l'autre bouillant à l'intérieur, vivaient proches l'un de l'autre, peignaient beaucoup et discutaient aussi beaucoup.Leurs points de vue différaient sur les peintres en général et sur la peinture.C'est d'eux-mêmes qu'ils parlaient.

Gauguin avait bien essayé d'entraîner son ami à fonder un atelier des tropiques en Océanie avant son départ à Arles mais Van Gogh avait préféré aller dans le sud de la France, pensant avoir trouvé son orient, comme il le disait, son Japon.

Curieusement ils eurent très peu d'influences l'un sur l'autre; l'un Van Gogh aimait représenter les passions humaines et des formes modelées, comme J.François Millet et ce qu'il faisait bien car sa pâte était dense et son dessin expressif.Gauguin lui était partisan d'une analyse objective des surfaces planes et des formes dessinées, sa pâte étant plus légère.Il disait de son ami Vincent:

"Oh! oui il est romantique et moi je suis porté  à un état plus primitif.Du point de vue de la couleur, il voit les hasards de la pâte et moi je déteste le tripotage de la facture".Dans ce paysage près d'Arles, si Gauguin a vu le midi de la France avec d'autres yeux que les siens, ce fût plutôt à travers ceux de Cézanne que ceux de Van Gogh.

L'esthétique de Cézanne se retrouve ici dans ce paysage près d'Arles "les Alyscamps" dans la construction cubiste en verticales et horizontales, dans le raccourci des murs et des maisons dans la couleur des surfaces plâtreuses qui reflètent la lumière environnante.Certaines teintes plus acides montrent bien qu'il peignait à côté d'un certain Van Gogh.qu'il aimait.

En Arles, Gauguin rêve de repartir déjà pour la Bretagne et laisse sans trop de scrupules Van Gogh s'enfoncer davantage dans sa solitude sachant qu'il ne peut pas faire grand chose pour lui

.Gauguin a d'autres chats à fouetter, il a besoin de satisfaire encore son désir d'inconnu où il espère se sentir fort et sûr de son art.

 Sa quête ne fait que continuer et.en 1889, il repart donc pour Pont-Aven et le Pouldu; à l'auberge de marie Henri :"J'aime la Bretagne écrit-il à son ami Schuggenecker qui l'aida financièrement à maintes reprises, je trouve ici, l'état sauvage et primitif, quand mes sabots retombent sur le sol de granit, j'entends le son sourd, mat et puissant que je cherche en peinture"

Deux âmes, deux chaises....l'absence
Deux âmes, deux chaises....l'absence
Deux âmes, deux chaises....l'absence
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