Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 10:14

Notre association "Amistat" a organisé une sortie culturelle au Mucem à Marseille et aux Baux de Provence "les Carrières de lumière" ce samedi.Malgré mon angine déclarée, j'ai beaucoup apprécié ce que j'ai vu.

L'exposition de Raymond Depardon est une réussite: avec un titre prometteur "Un moment si doux"., réalisée par la Réunion des Musées nationaux Grand Palais en collaboration avec l'agence Magnum Photos et le Mucem.

Elle présente 137 photos en couleurs du photographe et cinéaste français et retracent l'évolution, des années 1950 à nos jours, de l'usage de la couleur dans la pratique photographique de Depardon. C'est superbe!

La couleur est là dès 16 ans, dans la ferme familiale de la Saône et l'utilise dans ses années de reportage du monde entier pour les agences Delmas, Gamma et Magnum.

A 30 ans, il s'interroge sur son rôle de journaliste et compare sa pratique de la photo à celle des anthropologues. Il retrouve en Afrique et en Amérique une ruralité qui lui rappelle son enfance. Sa photo devient plus artistique, la lumière se fait douce et harmonieuse."Le reporter est en colère, le photographe est amoureux" dit-il.L'exposition présente justement 3 reportages fondateurs de cette évolution: le Chili en 1971, Beyrouth en 1978 et Glasgow en 1980.

La couleur joue un rôle important dans ce changement. Elle lui rappelle la joie et la douceur de son enfance. Il dit d'ailleurs que c'est au début des années 1980 qu'il a eu cette révélation à son retour des Etats-Unis où il a observé la technique des photographes américains et leur manière d'appréhender le paysage.

En 1984, on sait qu'il participe à une mission de la DATAR, pour dresser un portrait de la France des années 1980, il se fera connaitre ainsi et la couleur devient une évidence pour lui, elle réapparait à partir de 2003 dans le cadre d'une commande de la Fondation Cartier pour l'art contemporain et s'imposera en 2004 pour un travail plus long sur les routes de France donnant ce fameux livre "la France de Raymond Depardon"

Depuis, il utilise la couleur pour son plaisir.Dans l'exposition du "Mucem", on se laisse envahir avec plaisir par "la douceur du réel" comme le dit Clément Rosset un critique, de n'importe quel réel qu'il soit en Afrique, à Glasgow, au Liban, en Ethiopie ou à la plage du grand travers.La lumière est belle, douce et humaine, elle donne la distance nécessaire pour en faire une oeuvre d'art.

J'aime" la promenade des anglais" à Nice, avec vue sur le dos d'une trop grande femme en manteau de fourrure, seule comme une âme en peine, mais j'aime aussi la plage du Languedoc et la petite fille à la robe rose dans les rues de Glasgow, on sent qu'il a voulu surtout capter la lumière du Nord, en se laissant guider par les enfants des rues dans cette ville victime de la désindustrialisation, du chômage et du déclin urbain.Nous avons passé la matinée à regarder ces photographies, toutes uniques et intéressantes. .L'enthousiasme a guidé cet article inspiré du feuillet distribué à l'entrée de la visite.

je ferais un billet sur les carrières de lumière, dès que je serais en meilleure forme!!!!;

Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Exposition magnifique au Mucem!
Partager cet article
Repost0

commentaires